Véronique Dagenais a maintenant terminé sa carrière de soccer universitaire. Lorsque nous l'avons approché en 2013, elle n'envisageait pas nécessairement partir aux États-Unis, mais elle s'est tout de même lancée dans l'aventure.
Sept ans plus tard, graduée d'un double baccalauréat, elle revient sur son parcours avec les Dukes de Duquesne où elle a été un pilier de l'équipe pendant 4 ans.
Pourquoi as-tu pris la décision de jouer et d’étudier aux États-Unis?
"Avant d’être approchée par Sports Ambitions, je n’envisageais pas sérieusement de partir jouer et étudier aux États-Unis. Ce que m’offrait Sports Ambitions était unique : Gabriel et Yannick offrait de tout faire le « hard work » pour moi en utilisant leur réseau professionnel bien établi. Alors je me suis dit, « pourquoi ne pas entrer dans le processus et sonder l’intérêt des coach américains pour moi? ». Il y avait que des belles opportunités qui pouvait en sortir. Ultimement j’ai pris la décision de jouer et d’étudier aux États-Unis en revenant de ma visite officielle à Duquesne University. J’ai été charmée par Pittsburgh, le campus de Duquesne, l’équipe et le staff de toute l’université. J’avais une offre unique sur la table et rien ne me retenait à la maison. J’ai donc décidé de me lancer dans l’aventure!"
Tu as étudié dans quel programme?
"En 4 ans j’ai fait un double baccalauréat en finance et en relations internationales."
Qu’est-ce que tu trouvais spécial de ton université?
"D’abord, Duquesne est unique pour moi parce que c’est un campus universitaire au milieu du centre-ville de Pittsburgh. Le campus est paisible, on ne se croirait pas dans une ville. Tout de même, si on désire aller manger dans un resto gastronomique on peut marcher quelques blocs et on est en plein milieu d’une ville remplie de vie. C’est différent de plusieurs universités qui sont souvent dans des « college town ». Ensuite, j’ai aimé le fait que Duquesne était relativement une petite université, ça rend le tout plus convivial. Je ne me suis jamais sentie comme un numéro : les classes sont petites et les professeurs connaissent ton nom. En plus, ça fait que tous les athlètes de tous les sports se connaissent."
Comment Sports Ambitions t’a aidé dans ton processus universitaire?
"Sports Ambitions a tout pris en charge pour moi. Ils ont rendu le processus tellement simple et facile. Je devais simplement me concentrer sur jouer mes meilleurs matchs durant ma saison régulière d’été pour leur permettre d’avoir du matériel de qualité pour faire ma vidéo. Je ne me rappelle plus le chiffre exact, mais je crois qu’au départ il y avait environ 50 universités qui étaient intéressées par moi après avoir reçu ma vidéo. Sports Ambitions m’a aidé à cibler les universités qui satisfaisaient mes critères de sélection et ils ont ensuite facilité la communication avec les différents coachs."
Comment Duquesne t’a fait évoluer en tant que joueuse?
"Je crois que la rapidité du jeu en Division 1 de la NCAA m’a fait évoluer en tant que joueuse. Le jeu est plus rapide entre autres parce que la pression arrive plus vite et aussi en raison du niveau athlétique plus élevé des joueuses. Je devais prendre mes décisions beaucoup plus rapidement sur le terrain pour arriver à briser la pression qui arrivait sur moi plus rapidement. Avec le staff technique et mes coéquipières plus âgées qui me poussaient à dépasser mes limites, je me suis améliorée sur l’aspect physique. Finalement, durant mes 4 saisons je crois que j’ai développé des belles qualités de leadership au sein de l’équipe. Ces qualités vont me servir dans la vie autant comme joueuse que jeune professionnelle dans le milieu du travail."
Peux-tu nous décrire un match en particulier ou une performance qui t’a marqué?
"Avec la règle du « golden goal » je suis passée à travers tout l’éventail des émotions durant mes 4 saisons... Un de mes meilleurs souvenirs est la victoire en temps supplémentaire conte George Washington University dans le quart de final du A10 Conference Tournament lors de ma dernière saison. C’est le dernier match à domicile que j’ai joué. C’était un match très dur. On jouait à la fin Octobre à la pluie battante à 5°C et c’était un match très serré. C’était 0-0 à la fin du temps réglementaire et nous avons gagné 1-0 alors qu’il restait environ 5 minutes au temps supplémentaire. Nous avions connu une très bonne saison et elle se jouait sur ce match-là si nous voulions continuer pour un match de plus. Quand ma roomate a finalement compté le but gagnant j’ai poussé un gros soupir de soulagement (je ne voulais surtout pas que le match se termine en tirs de barrage) avant de célébrer avec mes amies et coéquipières."
Comment as-tu vécu l'arrivée sur le campus?
"Je ne cacherais pas que mon arrivée a été le moment le plus difficile de mes 4 ans aux États-Unis. D’abord, quand je suis arrivée sur le campus pour la pré-saison il n’y avait personne. L’équipe de soccer féminine, nous étions les premières à arriver. Pendant un mois c’était « play, eat, sleep, repeat ». J’étais loin de ma famille, je devais m’adapter à être 100% en anglais, et je devais aussi m’intégrer dans une équipe qui était déjà tissée très serrée. Par contre, un coup le premier mois passé, la préparation physique est devenue moins intense, la saison régulière a commencé et les cours ont débuté. J’ai commencé à me faire à cette nouvelle vie et me sentir chez moi sur le campus! Durant ma dernière pré-saison mes coéquipières et moi repensions à notre arrivée et on riait de voir à quel point nous avions grandi et évolué à travers tout ça. Nous avions toutes trouvé l’arrivée et la période d’adaptation difficile : c’est comme un rite de passage, je n’étais pas un cas unique. Il faut simplement apprivoiser ses inconforts et les surmonter. Si on est capable de faire ça, l’expérience qui suit est inoubliable!"
Que dirais-tu à quelqu’un qui hésite de partir pour les USA basé sur ton expérience?
"Foncez vers l’inconnu et sortez de votre zone de confort! Si vous avez la chance de recevoir une bourse pour une université américaine il ne faut surtout pas passer à côté. Je ne connais pas la situation personnelle de tous, mais à 17, 18 ou 19 ans il n’y a souvent rien qui nous retient au Québec. Ta famille et tes amis ici seront encore là dans 4 ans quand tu reviendras et tu auras vécu une expérience qui fait rêver beaucoup d’athlètes dans le monde. C’est un privilège!"
Comment se passe ton après-université?
"En fait, je suis toujours une universitaire. Suite à mes deux baccalauréats j’ai décidé d’enchaîner directement au deuxième cycle. Je termine bientôt ma maîtrise en économie financière appliquée à HEC Montréal. Mon succès académique à Duquesne m’a permis d’obtenir une bourse d’admission à la maîtrise. Je pense aussi que mon parcours en tant qu’athlète en Division 1 de la NCAA m’a aidé à obtenir un emploi à temps plein dans les marchés financiers que je débuterai en juin prochain."
Merci à Véronique d'être revenue sur sa belle carrière universitaire. Nous lui souhaitons la meilleure des chances comme jeune professionnelle.
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